16 février 2015
Homo Faber (Trois femmes)
Daphné Baiwir dans Homo faber (trois femmes) de Richard Dindo (2014)
Après avoir mis en image les deux journaux et le récit Montauk de Max Frisch d’une façon magistrale en 1980 dans Journal I-III, le cinéaste zurichois Richard Dindo revient aujourd’hui avec une adaptation à la fois très libre visuellement mais aussi très fidèle dans sa narration d’un autre roman fameux de l’écrivain zurichois, Homo Faber. Fidèle à la logique de Margueritte Duras, Richard Dindo reprend son « dire avec des mots ce que les images ne peuvent pas montrer, et montrer avec des images, ce que les mots ne savent pas dire ». Un pari risqué (Walter Faber est en caméra subjective, en voix off) et osé (les femmes sont muettes pendant tout le film) mais qui fonctionne parfaitement de bout en bout – avec poésie. Ainsi les trois femmes d’Homo faber posent leurs regards sur la caméra et peu à peu, par des délicates variations de regards, nous percevrons la décomposition de Faber face à un destin qui lui échappe.
Un long entretien avec Richard Dindo à l’occasion de la sortie d’Homo Faber (Trois femmes) et le site du cinéaste.
Richard Dindo présentera son film à Morges le dimanche 8 mars 2015 à 11 heures au cinéma de l’Odéon et le lundi 9 mars à 20 heures à Lausanne au Capitole.
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