bimaristan

Guerre & Fous est un projet de non-fiction issu d’une enquête collective sur un hôpital psychiatrique médiéval à Alep, en Syrie : le bîmarîstân Al-Arghoun. Ce lieu épargné par la guerre témoigne d’une philosophie mettant l’architecture au service du soin.

L’écrivain Lancelot Hamelin, associé à d’autres artistes ainsi qu’à des groupes de patients de la psychiatrie institutionnelle et à des réfugiés syriens, documente cette histoire orientale. Le projet se ramifie ainsi sur différents plans qui produiront différentes œuvres : un opéra du compositeur Benjamin Attahir, un film du cinéaste Christophe Bisson, un récit de Lancelot Hamelin, des performances, un livre de gravures réalisées par les groupes impliqués dans l’enquête, « livre pauvre » destiné à être déposé un jour dans le bîmaristân et intitulé La fabrication du Livre contre la Guerre.

À l’occasion de ce Jeudi en résidence, c’est à une séance de travail que vous invitent Lancelot Hamelin et Christophe Bisson afin « d’explorer l’architecture de ce projet, et d’ouvrir des portes que nous avions oubliées – des portes en nous ».




Lancelot Hamelin est un écrivain français né en 1972. Il aime à explorer la diversité des genres, de la bande dessinée au journalisme, en passant par le roman et le théâtre. Sont parus à L’Arpenteur Le couvre-feu d’octobre (2012) et À la crête des vagues (2016), ainsi que chez Glénat La mort aux yeux de cristal avec le dessinateur Etienne Oburie (2018) et Dans les eaux glacées du calcul égoïste avec le dessinateur Luca Erbetta (deux tomes, 2018 et 2020). Sa dernière pièce Boulevard des oiseaux vient de paraître aux éditions Quartett.

Christophe Bisson, après des études en philosophie, se consacre d’abord aux arts plastiques, puis au cinéma. Son œuvre, d’une grande rigueur éthique, explore les lisières de l’humain. Road Movie (2011), Au monde (2013), Sfumato (2016), Silêncio (2016) ou Noli me tangere (2019) ont été présentés dans de nombreux festivals internationaux. Son dernier film Un souvenir d’archives (2021), sur Sarah Kofman, a été soutenu par la Fondation Jan Michalski.