6 mai 2014
« Je ne suis pas resté longtemps là-bas. »
©Ewa Ulikowska, Archives Max Frisch
« … un appartement de deux pièces et demie, au dernier étage du Lochergut à Zürich. Comme on le voit l’aménagement est rudimentaire. – Je m’étais installé par décision idéologique : je ne voulais plus habiter le beau Zurich que je connaissais, mais dans une structure sociale différente. Cependant nul contact nouveau n’en est résulté. C’est la situation de cette maison, plus que moi-même, qui en est responsable. Je ne suis pas resté longtemps là-bas. Ces images ont le mérite de montrer mes limites : je ne suis pas parvenu à habiter dans un tel lieu. Je voulais aménager mon appartement d’une façon pratique : un lieu de travail, avec un bureau que je possède encore maintenant ; mais je ne me suis jamais senti à l’aise dans ce cadre. Cela demeurait morne, et ces images le montrent. Ces mauvaises photos, prises au grand angle, sont éloquentes… »
Max Frisch, Lausanne, L’âge d’homme, 1981 (Dossiers pro helvetia, 2).
« In den Spuren of Max Frisch », une application en allemand des archives Max Frisch pour se promener dans Zürich avec un pré-texte…
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