17 mai 2017
Les machines célibataires
Modell vor dem Großen Glas von Marcel Duchamp, Philadelphia Museum of Art, 1954 ©Munchner Stadtmuseum/Sammlung Fotografie, Archiv Hermann Landshoff / courtesy Schirmer/Mosel
Après la traduction en allemand d’auteurs français du XXème siècle comme Gaston de Pawlowski, Jean-Pierre Brisset, Raymond Roussel ou encore dernièrement René Daumal, Maximilian Gillessen poursuit son travail de traduction et d’édition avec Les machines célibataires de Michel Carrouges. En marge du surréalisme, ce livre singulier puise son inspiration du chef d’œuvre de Marcel Duchamp Le grand verre, autrement nommée La mariée mise à nu par ses célibataires, même.
Classé dans: 2.10 Littérature française, VARIA
8 mai 2017
Minuit en mon silence
A l’occasion de la sortie de son nouveau livre Minuit en mon silence aux éditions Le Tripode, l’écrivain Pierre Cendors, actuellement en résidence à la Fondation, nous a fait le plaisir cet après-midi de lire un extrait de son texte. La lecture est précédée d’une brève introduction.
Classé dans: 2.10 Littérature française
4 mai 2017
Des traductions dans le rétro
Par Philippe Garnier
Pour le deuxième « Cours de littérature » du cycle américain, l’écrivain, traducteur et journaliste Philippe Garnier est intervenu à la Fondation Michalski ce jeudi 4 mai.
Né en 1949 au Havre, où il a été disquaire et parallèlement chroniqueur pour le magazine Rock & Folk, Philippe Garnier s’installe en 1975 aux Etats-Unis : San Francisco d’abord, puis Los Angeles où il poursuit son activité journalistique en proposant de singuliers reportages sur la culture populaire américaine, repris en 2011 dans le recueil L’oreille d’un sourd. Son intérêt pour la littérature américaine et ses écrivains se manifeste aussi dans ce très beau recueil sur les marges, Maquis : aperçu d’un autre paysage américain (1993). Le cinéma est un autre domaine de prédilection de Philippe Garnier, comme en témoigne le livre Honni soit Malibu où il explore les coulisses de Hollywood de 1933 à 1945, à la poursuite des écrivains qui font le quotidien de Sunset Boulevard. En parallèle, il défriche et fait découvrir au public francophone à travers ses singulières traductions de nombreux auteurs – aujourd’hui devenus cultes – comme Charles Bukowski, John Fante, James Ross, James Slater et bien d’autres.
Classé dans: 8.20 Littérature américaine
24 avril 2017
Au nord du futur
© Ma. del Rayo Reyes Osorio
Parmi les premiers écrivains accueillis en résidence à la Fondation Jan Michalski, le poète français Christophe Manon nous a fait l’amitié de lire un extrait de son recueil Au nord du futur, paru l’année dernière aux éditions Nous. Cette lecture effectuée dans le foyer de la Fondation, servait d’ouverture à l’entretien qu’Yves Di Manno et Eric Giraud ont eu le soir du 20 avril sur la poésie américaine.
Classé dans: 2.10 Littérature française
20 avril 2017
L’épopée entravée de la poésie américaine
Par Yves Di Manno
Le jeudi 20 avril 2017, un nouveau « Cours de littérature en six heures un quart » s’ouvrait avec l’intervention d’Yves Di Manno sur la poésie américaine.
Né en 1954, Yves Di Manno a publié une vingtaine de recueils de poèmes dont, pour ne citer que le dernier, Champs, un-livre-de-poèmes (reprise, chez Flammarion, de deux volumes parus en 1984 et 1987) ainsi que des essais parmi lesquels «Endquote», digressions (chez Flammarion), Objets d’Amérique ou encore Terre ni ciel (chez José Corti). Tout récemment, il a fait paraître avec Isabelle Garron une monumentale anthologie de poésie française qui met bien en perspective les différents courants de ces dernières décennies. Depuis 1994, Yves di Manno dirige la collection Poésie/Flammarion. Il est aussi un grand traducteur de poésie américaine (Ezra Pound, William Carlos Williams, Jerome Rothenberg ou encore George Oppen) et c’est par le biais de ces différents poètes que la soirée a trouvé son fil rouge.
D’une durée d’une heure un quart, cette rencontre était modérée par Eric Giraud, ancien bibliothécaire du cipM et grand passionné de poésie américaine.
Eric Giraud ouvre la soirée en brossant une histoire de la poésie américaine moderne, avant de revenir plus spécifiquement sur certaines figures chères à Yves Di Manno.
Classé dans: 8.20 Littérature américaine
3 avril 2017
Ces heures d’avant l’aube
Robert Smithson, 7e déplacement de miroirs dans le Yucatán Mexique, 1969
Guayaquil (Equateur), le 28 août 1991 vers huit heures du soir, l’écrivain américain Moritz Thomsen meurt d’une insuffisance pulmonaire. La nouvelle de sa mort mettra alors plus de trois mois à arriver aux oreilles des journaux littéraires américains comme le San Francisco Chronicle. Paul Theroux écrira « Thomsen est l’un de ces américains doués, inventifs, courageux – l’espèce est rare – dotés d’un solide estomac et d’un sens de l’humour bien noir, qui, quand ils partent, ne sont pas du genre à revenir. Ils ont pris la route et ne la lâchent plus ». L’écrivain-voyageur l’avait lu mais aussi rencontré ; il immortalisera le personnage Thomsen dans un bref et amusant passage de son célèbre Patagonie Express.
Classé dans: 8.20 Littérature américaine
22 mars 2017
Programme Printemps 2017
21 mars 2017
Le pays des merveilles
La cabane Strindberg sur l’île de Kymmendö
Les écrits autobiographiques d’August Strindberg (1849-1912) et les milliers de lettres de sa correspondance dressent le portrait d’un écrivain pour qui tous les cadres de la société sont trop étroits et doivent céder sous la pression du monstrueux instinct de vie qui gronde en lui. Pour un homme de ce tonneau-là, la civilisation n’offre aucune pierre où reposer sa tête et ne produit jamais qu’épines et ronces. De là ses perpétuelles errances à travers l’Europe vingt années durant, sans pouvoir nulle part se fixer, « émigrant à la recherche du travail dans la grande Ville, la foire et l’usine des cerveaux combattants ».
Classé dans: 7.70 Littérature suédoise
28 février 2017
Esquisses à la plume
Publiée aux éditions Phébus en 2015, la relation de voyage Douce France d’Andrzej Bobkowski est de facto une longue partie de son journal En Guerre et en Paix 1940-1944. L’écrivain polonais d’origine autrichienne nous fait le récit d’un périple en vélo qu’il fit pendant les premiers mois de la Blitzkrieg jusqu’à l’occupation effective de la moitié de la France par l’armée allemande en 1940.
Classé dans: 1.30 Littérature polonaise
23 janvier 2017
Moelle et essence
Wynn Bullock, Erosion, 1959
Pour la énième fois, William Gasper, un quasi ermite entreprend l’ascension de la Lune, un sommet « aussi nu qu’un point-virgule » de la Sierra Nevada. Une marche en solitaire qui devient vite prétexte à la résurgence de souvenirs sur la guerre de Corée, un passé trouble de tueur à gage, une apparition fantasmagorique. Tel une arme, le corps de Gasper est fourbi par les pas alignés et la discipline militaire qu’il s’impose pour arriver au sommet. Rien ne devait le faire dévier de cette ascension si ce n’est l’arrivée d’un poursuivant armé – point de bascule du récit d’Howard McCord L’homme qui marchait sur la lune. Peu à peu, ce jeu du chat et de la souris prend la forme d’un espèce de satori apocalyptique. Tout en épure, glacial, sans espoir sur l’être humain, il rappelle les romans rongé jusqu’à l’os de Cormac McCarthy tel Mériden de sang ou encore celui de William Gaddis, Agonie d’agapè. Comme le protagoniste de L’homme qui marchait sur la lune, Howard McCord partage son temps entre la lecture, le tir et la marche. Plus poète que romancier, son roman est une belle incursion dans cette prose qui comble le blanc que la poésie laisse entre «la moelle et l’essence ».
Classé dans: 8.20 Littérature américaine