4 novembre 2021
Jeudi en résidence, avec Lancelot Hamelin et Christophe Bisson
Guerre & Fous est un projet de non-fiction issu d’une enquête collective sur un hôpital psychiatrique médiéval à Alep, en Syrie : le bîmarîstân Al-Arghoun. Ce lieu épargné par la guerre témoigne d’une philosophie mettant l’architecture au service du soin.
L’écrivain Lancelot Hamelin, associé à d’autres artistes ainsi qu’à des groupes de patients de la psychiatrie institutionnelle et à des réfugiés syriens, documente cette histoire orientale. Le projet se ramifie ainsi sur différents plans qui produiront différentes œuvres : un opéra du compositeur Benjamin Attahir, un film du cinéaste Christophe Bisson, un récit de Lancelot Hamelin, des performances, un livre de gravures réalisées par les groupes impliqués dans l’enquête, « livre pauvre » destiné à être déposé un jour dans le bîmaristân et intitulé La fabrication du Livre contre la Guerre.
À l’occasion de ce Jeudi en résidence, c’est à une séance de travail que vous invitent Lancelot Hamelin et Christophe Bisson afin « d’explorer l’architecture de ce projet, et d’ouvrir des portes que nous avions oubliées – des portes en nous ».
Classé dans: 2.10 Littérature française, VARIA
5 mars 2020
Les jeudis en résidence #11 : Suzanne Doppelt
En résidence du 5 février au 6 mars, Suzanne Doppelt a utilisé comme matériel de travail un court film anthropologique de Gian Franco Mingozzi, Tarantula. Tourné en 1961 à Galatina dans les Pouilles, le film montre un rituel public de désenvoûtement par la danse, la musique et les couleurs, où il s’agit d’arrêter une transe périodique, de soulager un état morbide produit par la morsure de l’araignée, pourtant inoffensive, qui touche certains des villageois. À partir de ce théâtre arachnéen, l’un des derniers cultes de possession en Europe, Suzanne Doppelt tire ses propres fils poétiques à travers une lecture d’extraits de son travail d’écriture. Cette lecture a été suivie de la projection de Tarantula – que nous vous proposons au visionnage (18’).
Classé dans: 2.10 Littérature française, VARIA
9 janvier 2020
Le Film de Montricher
Résident l’automne dernier à la Fondation Michalski où il menait une recherche poético-politique consacrée à la guerre en Irak, « l’artisan du langage » Frank Smith laisse une trace vibrante de son passage à Montricher.
Musique : Under the Sun, Mark Pritchard
Texte : Jean-Philippe Cazier et Frank Smith
Classé dans: 2.10 Littérature française, VARIA
31 mai 2018
Liberate me for New Year’s Eve
Au terme de sa résidence d’écriture à Montricher, Theo Hakola nous a fait le plaisir de donner en solo un concert dans l’auditorium. Voici la seconde chanson du set Liberate me for New Year’s Eve :
Classé dans: 8.20 Littérature américaine, VARIA
6 novembre 2017
L.L.L #48
Laura Vazquez est en résidence à la Fondation Jan Michalski jusqu’au 20 décembre. Depuis quatre années, chaque jour elle se filme en train de dire un mot. A la fin du mois, elle les met dans l’ordre et nous offre ses étonnants arrangements en ligne. Le L.L.L #48 du mois d’octobre in situ.
Les phrases, une autre vidéo de Laura Vazquez tounée dans sa cabane et publiée récemment par Remue.net.
Classé dans: 2.10 Littérature française, VARIA
17 mai 2017
Les machines célibataires
Modell vor dem Großen Glas von Marcel Duchamp, Philadelphia Museum of Art, 1954 ©Munchner Stadtmuseum/Sammlung Fotografie, Archiv Hermann Landshoff / courtesy Schirmer/Mosel
Après la traduction en allemand d’auteurs français du XXème siècle comme Gaston de Pawlowski, Jean-Pierre Brisset, Raymond Roussel ou encore dernièrement René Daumal, Maximilian Gillessen poursuit son travail de traduction et d’édition avec Les machines célibataires de Michel Carrouges. En marge du surréalisme, ce livre singulier puise son inspiration du chef d’œuvre de Marcel Duchamp Le grand verre, autrement nommée La mariée mise à nu par ses célibataires, même.
Classé dans: 2.10 Littérature française, VARIA
26 août 2016
Deux fois deux
Ça va mal. Il s’est formé une âme en vous.
Evguéni Zamiatine
Antonio Saura, illustration pour 1984 de G. Orwell, Barcelona, Galaxia Gutenberg, Círculo de Lectores, 1998
Sont exposées jusqu’au 25 septembre à la Fondation Jan Michalski une centaine d’œuvres du peintre espagnol Antonio Saura qui entretint toute sa vie des rapports étroits avec la littérature, écrivant lui-même au sujet de sa peinture et illustrant plusieurs monuments littéraires dont le Don Quichotte de Cervantes, le Journal de Kafka et 1984 de George Orwell. En évoquant les illustrations qu’il réalisa pour ce dernier roman, Antonio Saura écrira :
29 mai 2016
Sous les espèces du silence
Man Ray, Portrait de Benjamin Fondane
Charlie Chaplin a désormais son musée en Suisse. On sait par tous les écrits de l’époque (ceux de Desnos, d’Aragon, Cendrars, Fernand Léger, etc.) comment, dans les années vingt, les films du petit vagabond soulevèrent l’enthousiasme de tous les milieux d’avant-garde. Surtout connu comme poète et philosophe, Benjamin Fondane fut également un excellent critique et théoricien du cinéma. Lorsqu’au milieu des années vingt il quitte la Roumanie pour Paris, où il marche sur le fil de toutes les avant-gardes, lui aussi partage l’enthousiasme général pour le film muet.
10 mai 2016
Les traîneries monstres
Robert Rauschenberg, Riding bikes, 1998
La forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel, Hanns Zischler pourrait faire sien les vers de Charles Baudelaire pour son Berlin est trop grand pour Berlin. De destructions incessantes (et cela même avant les bombardements de la deuxième guerre mondiale) en reconstructions sans plan réel d’urbanisme, la ville de Berlin n’a jamais réussi qu’à devenir le fantôme de la ville internationale qu’elle voudrait être. La réédition de ce Berlin est trop grand pour Berlin (épuisé dans une version courte depuis quelques années) aux éditions Macula est la bienvenue pour comprendre cette histoire et la sensation étrange que l’on peut ressentir en déambulant dans cette ville.
Classé dans: 7.10 Littérature allemande, VARIA