15 juin 2015
Heureux qui comme Ulysse…
Thierry de Cordier, Mer montée, 2011
Un peu de houle et d’océans agités pour cette période estivale. La récente lecture du Bateau-usine de Kobayashi Takiji, témoignage des années vingt sur les conditions de vie des pêcheurs de crabes au large du Kamtchatka nous donne l’occasion de revenir sur quatre autres grands textes autour de cette thématique marine : Ultramarine de Malcolm Lowry, Le Quart de Nikos Kavvadias, Les tribulations de Maqroll le Gabier d’Alvaro Mutis et enfin Le Bateau-fantôme de Traven. (suite…)
25 février 2015
Quimera sur la littérature suisse
La revue espagnole Quimera propose pour son numéro de février 2015 un long dossier sur la littérature suisse. S’y trouvent entre autres, les écrivains Roland Buri, Pierre Lepori, Dorothée Elmiger et l’auteur de Faut quitter Schummertal ! Pedro Lenz. Quant à l’édition suisse, elle est mise en avant avec un entretien de Caroline Coutau des Editions Zoé.
Le sommaire plus détaillé ici
La revue est disponible dans notre espace presse
27 octobre 2014
Voces / Voix
© Ángel Ros, La dernière maison d’Antonio Porchia dans le quartier de Los Olivos, Calle Malaver 1647
Nous allions lui rendre visite dans des maisons chaque fois plus petites, après qu’il dut vendre celle qu’il avait héritée de son frère et en acheter une plus modeste et plus éloignée du centre, pour survivre un temps avec la différence. Mais on y voyait toujours les tableaux que lui avaient donnés leurs auteurs, parmi lesquels certains des plus côtés de la peinture argentine de ce siècle (Potorutti, Victorica, Quinquela Martín, Castagnino, Soldi, Butler, Forner etc.). (suite…)
Classé dans: 4.80 Littérature argentine
8 octobre 2014
Eloge de l’ombre
Anonym, Werbebild für Blow-Up, 1966, Silbergelatine-Abzug, 20.7 x 25.4 cm
Courtesy Philippe Garner © Neue Visionen Filmverleih GmbH/Turner Entertainment Co.- A Warner Bros. Entertainment Company. All rights reserved.
Paris devient Londres, l’Île de la Cité Maryon Park, la belle femme blonde surprise par le photographe reste une belle femme blonde et le narrateur ne sait toujours pas s’il doit raconter son histoire à « la première ou à la deuxième personne du singulier, ou à la troisième du pluriel, ou en inventant au fur et à mesure des formes nouvelles ». (suite…)
Classé dans: 4.80 Littérature argentine
8 août 2014
Ver Parra creer
© Nicanor Parra, De « Obras públicas »
En 1954, la publication de Poemas y antipoemas de Nicanor Parra (1914), marque un avant et un après dans la poésie latino-américaine. Avec le poète chilien, « les dieux descendent de leur Olympe » et la poésie se démocratise – à l’image du folk de sa sœur Violeta. Depuis ses premiers écrits, Parra sera en verve et contre tous (La politique, la poésie établie, Neruda, Huidobro etc…). (suite…)
Classé dans: 4.89 Littérature chilienne
11 juillet 2014
L’avant boom : 1959-1967
Julian Davalos, bicicleta, 2010
En une demi-douzaine d’années, cinq longues nouvelles ou si l’on préfère de courts romans redéfinissent en profondeur la littérature latino-américaine : L’homme à l’affût de Julio Cortázar (1959), Pas de lettre pour le colonel de Gabriel Garcia Marquez (1961), Aura de Carlos Fuentes (1962) , Ce lieu sans limite de José Donoso (1966) et Les chiots de Mario Vargas Llosa (1967). La même année, avec le succès fulgurant de Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez, c’est l’annonce médiatique de ce « renouveau » estampillé du nom de boom. Ces cinq récits tous parfaits – tant dans leur forme que dans les thèmes ambitieux qu’ils développent – ne sont pas considérés comme les grands œuvres de leurs auteurs (Marelle, Cent ans de solitude, La Mort d’Artemio Cruz, L’obscène oiseau de la nuit et Conversation à la cathédrale) mais ils ont le mérite d’en contenir les germes. (suite…)
4 juin 2014
Au Mali, je crois
Domingo Milella, Cuantepc de nuit, Mexico, 2004.
Pour une fois la sempiternelle estampille du « réalisme magique » pourrait signifier quelque chose avec les récits du nicaraguayen Rodrigo Rey Rosa. Une magie, certes, mais particulière : celle à coup de pilules artificielles comme dans son dernier roman, Les sourds. Pour le réel, c’est celui du Guatemala, devenu au fil des années l’un des pays les plus violents du monde. (suite…)
Classé dans: 4.71 Littérature guatémaltèque
25 avril 2014
Parturient montes
Né pendant la grippe espagnole et originaire de la même région que Juan Rulfo et Agustín Yañez, le Jalisco, Juan José Arreola (1918-2001) brisera avec eux la cortina de nopal pour faire glisser doucement mais sûrement la littérature mexicaine vers l’universalité grâce à cette écoute si particulière de la voix des anciens et d’écrivains contemporains comme Faulkner. (suite…)
Classé dans: 4.70 Littérature mexicaine
25 mars 2014
Sans plumes
©Renzo Giraldo, versus photo
Figure de la littérature péruvienne, Julio Ramón Ribeyro (1929-1994) a fait le choix – comme beaucoup d’autres auteurs sud-américains dans les années 50-60 – de venir s’installer à Paris pour écrire. Il vivra même un temps dans le même appartement que Mario Vargas Llosa. Ribeyro s’est essayé à de multiples genres littéraires. Ses nouvelles sont d’une grande qualité ; notamment dans les recueils Charognards sans plumes et Silvio et la roseraie. Les deux extraits proposés sont tirés de ses Proses apatrides, spicilège de 200 courts textes, distillant des réflexions sur la vie et la littérature avec tendresse et mélancolie.[1] (suite…)
Classé dans: 4.87 Littérature péruvienne